L'IA et l’esthétique du 'presque parfait'
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L'IA et l’esthétique du 'presque parfait'

 
 
Perfection chérie,
Beauté mon amour,
L’IA est là et toi que deviens tu ?
 
L'IA a cassé nos habitudes, elle a cassé nos automatismes, elle a craché sur les tombes de nos méthodes de création, nos process d'idéation #OnFaitUnBrainstorming. Elle nous a forcés à nous mettre en mouvement, à regarder la création autrement. Elle nous a forcé à chercher, expérimenter, rater, recommencer, tenter et — avec un peu de temps, de sueur et d'envie — à trouver.
 
Et surtout à se dire :
et pourquoi pas.
 
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Pourquoi pas ce jet de lumière, pourquoi pas cette texture, pourquoi pas ces couleurs, pourquoi pas ces formes.
Ce n’est pas ce que j’avais en tête,
mais pourquoi pas.
 
Les créations générées avec et par l'IA présentent des anomalies subtiles, des imperfections légères ou des interprétations inattendues. Des "erreurs" qui n’en sont pas.
En mélangeant les styles de manière inattendue, en créant des juxtapositions visuelles invraisemblables, des textures ou des éclairages impossibles dans le monde réel, l’IA nous montre une nouvelle voie que nous n’avions pas en tête : celle de la parfaite imperfection.
Et les artistes sont déjà nombreux à s’approprier de plus en plus ces "erreurs" de l'IA, les intégrant délibérément dans leur processus créatif, utilisant les résultats inattendus générés par l'IA comme point de départ pour leurs propres explorations.
 
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Alors,
Look at it (c’est de l’anglais)
 
  1. "Edmond de Belamy" par Obvious : Cette peinture générée par IA, vendue aux enchères chez Christie's pour 432 500 $, présente un portrait flou et incomplet. Elle incarne parfaitement l'esthétique du "presque parfait", où l'imperfection devient une signature artistique.
    https://obvious-art.com/portfolio/edmond-de-belamy/
  1. Les installations de Refik Anadol : Cet artiste utilise des données et l'IA pour créer des œuvres d'art numériques dynamiques. Son installation "Machine Hallucinations" présente des formes abstraites en constante évolution, illustrant la beauté de l'imperfection et de l'imprévisibilité générées par l'IA.
    https://refikanadol.com/works/machine-hallucinations-nature-dreams/
  1. L'album "Hello World" de SKYGGE : Créé en collaboration avec l'IA Flow Machines, cet album présente des harmonies et des progressions d'accords inhabituelles, résultant de l'interaction entre l'IA et les musiciens humains.
    https://www.youtube.com/watch?v=jPp0jIJvDQs
  1. Le projet "AI Beethoven" : Cette initiative a utilisé l'IA pour compléter la 10e symphonie inachevée de Beethoven. Le résultat final mêle le style classique de Beethoven à des variations subtiles introduites par l'IA, créant une œuvre unique à la frontière entre tradition et innovation.
    https://www.beethovenx-ai.com/
  1. Le projet "This Person Does Not Exist" : Ce site web génère des visages humains hyper-réalistes mais inexistants. Ces images présentent souvent de subtiles imperfections, comme des asymétries légères ou des détails étranges dans les arrière-plans, qui les rendent fascinantes et légèrement troublantes.
    https://this-person-does-not-exist.com/en
  1. La collection "Glitch" de Zach Lieberman utilise l'IA pour créer des motifs de tissus basés sur des "erreurs" visuelles numériques, transformant des imperfections techniques en éléments de design innovants.
    https://x.com/zachlieberman/status/1497708502810341377?lang=fr
  1. Le roman "1 the Road" de Ross Goodwin, écrit par une IA pendant un road trip, présente des incohérences et des associations inattendues qui créent une narration unique et surréaliste. Ce projet remet en question nos attentes en matière de structure narrative et de style littéraire.
    https://usbeketrica.com/fr/article/l-intelligence-artificielle-va-bouleverser-notre-facon-d-ecrire
 
 
Musique, design, photo, peinture, l’IA est partout et peut tout brusquer. Et vient apporter quelque chose que la main de l’homme n’aurait pas pu apporter parce que, malgré nous, nous sommes tous bloqués par nos habitudes. Et c’est là que c’est intéressant. Elle permet de proposer autre chose, ce “pourquoi pas”.
Mais ça ne peut se faire que si l’on sait dialoguer avec l’IA, que si on apprend à la guider vers ce qui peut nous étonner. Parce que l’IA n’est pas qu’un outil et il faut autant l’écouter que lui parler.
L'émergence de cette esthétique du "presque parfait" dans l'art et le design générés par l'IA marque un tournant fascinant dans notre vision de ce qu’est le beau. Elle nous rappelle que même à l'ère de l'intelligence artificielle, c'est souvent dans les imperfections, les anomalies et les surprises que réside la véritable beauté.
 
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Alors, embrassons ces imperfections, ces anomalies, ces surprises.
Car c'est là, dans cet espace entre le parfait et l'imparfait, que se trouve la véritable magie de la création IA-rtistique (c’est un jeu de mots).